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La famille de huit saxophones inventée initialement par Adolphe Sax et brevetée le 21 mars 14 s’est aujourd’hui recentrée sur sept instruments, accordés alternativement en mib ou en sib. Les saxophones alto et ténor, ont été, dès l’origine, plus sollicités par les compositeurs. Les autres membres de la famille, d’utilisation plus exceptionnelle, se sont révélés au fur et à mesure du développement du répertoire. Aujourd’hui, la musique contemporaine, le jazz et d’autres formes de styles musicaux s’emploient à réintégrer tous les instruments de la famille au sein de formations plus diversifiées.

Le saxophone sopranino en mib
Il est assez peu utilisé aujourd’hui, bien que le jazz le sollicite de plus en plus et qu’il attire également
l’attention de la musique contemporaine. Il faut dire que sa justesse est délicate et qu’à ce titre,
il demande beaucoup de dextérité. Il trouve tout de même sa place au sein de formations diverses
(ensembles de saxophones, orchestres d’harmonie…).

Le saxophone soprano en sib
Sa forme n’est pas sans rappeler celle de la clarinette, bien qu’il existe des sopranos courbes.
Ses sonorités évoquent celles du hautbois, tandis que son grave rappelle le timbre du cor anglais.
Dans le quatuor de saxophones, il tient le rôle de premier violon. Sa version en ut est à ranger désormais
parmi les pièces de musée. Sydney Bechet le fit découvrir aux États-Unis à son retour de Londres
en 1919. Pour le soprano si, citons, parmi d’autres, l’œuvre concertante de Villa-Lobos, Fantasia.

Le saxophone alto en mib
Le plus populaire de la famille des saxophones. C’est sur cet instrument que l’on aborde les premières
phases d’apprentissage. Bizet l’immortalisa dans sa célèbre Arlésienne en lui faisant tenir le rôle de
soliste. Quelques compositeurs influents de l’époque, à l’exemple de Ravel dans son orchestration des
Tableaux d’une exposition de Moussorgsky ou Berg dans son Concerto à la mémoire d’un ange, font
appel à lui au début du XXe siècle. Plus tard, Debussy lui consacre une Rhapsodie et Glazounov son
célèbre Concerto. Enfin, dans le jazz, Charlie Parker lui donne ses lettres de noblesse. Le saxophone
alto en fa (appelé mezzo soprano) n’est plus fabriqué.

Le saxophone ténor en sib
C’est surtout au travers du jazz qu’il a révélé sa véritable nature. Coleman Hawkins l’a rendu
populaire en interprétant notamment en octobre 1939 le célèbre Body and Soul. Souvent à l’origine
d’évolutions majeures, l’histoire du jazz lui doit beaucoup. Côté classique, on le retrouve dans la
Symphonie n° 4 de Vaughan Williams, dans Lieutenant Kijé et Roméo et Juliette de Prokofiev.

Le saxophone baryton en mib
Sa sonorité chaude et profonde le rapproche du violoncelle et même de la voix humaine.
Mais le baryton n’est pas seulement la voix basse du quatuor, il constitue également
la trame harmonique et rythmique de toute formation. Les grands du jazz comme
Gerry Mulligan et Pepper Adams ont su l’imposer comme instrument soliste.

Le saxophone basse en sib
Sa taille, son poids et son coût limitent sa présence au sein des formations. Il assure toujours une base
solide dans les harmonies et les ensembles divers. Aujourd’hui, il se développe dans le jazz et séduit
les compositeurs de musique contemporaine.

Le saxophone contrebasse en mib
Même s’il dispense des sons graves impressionnants, son répertoire est quasiment inexistant.
Le saxophone contrebasse en mib est aujourd’hui très rarement utilisé. Peu d’exemplaires sont
en circulation, les facteurs ayant rarement approfondi son développement.